Όνος, αίξ καί κλάδευσις τής αμπέλου

Part of : Επετηρίς του Κέντρου Ερεύνης της Ελληνικής Λαογραφίας ; Vol.22, 1969, pages 3-16

Issue:
Pages:
3-16
Parallel Title:
L'âne, la chèvre ei la taille de la vigne
Author:
Abstract:
L' auteur de la présente étude traite d' une légende néohellénique largement répandue, et dont le contenu est le suivant. Un âne dévore une vigne; les hommes remarquent que celle-ci, au lieu d' en souffrir, donne des sarments plus vivaces, produisant plus de fruits que les autres, et apprennent ainsi à tailler la plante. Cette légende relative à l’ âne a déjà été recueillie par Pausanias (2, 38, 2) en Argolide; Hyginus en mentionne toutefois une semblable, à cette différence près que dans sa version c' est une chèvre et non un âne qui mange la vigne. Toutes les variantes grecques récentes, ainsi qu' une variante de la région de l’ Unterwallis en Suisse, parlent d' un âne et non d' une chèvre, laquelle est considérée comme un ennemi de la vigne. A propos de la légende suisse, Radermacher a soutenu qu’ elle n' est pas apparue par hasard, mais qu' elle constitue un souvenir de la légende antique d’ Argolide, qui devait avoir une diffusion plus vaste, et qu' elle a été apportée en Unterwallis par les Romains (par voie orale, ou même littéraire). L’ auteur de la présente étude, estimant que les variantes néohelléniques de la légende de Tane, qu' ignorait Radermacher, constituent un matériau précieux qui permet d' aboutir à des conclusions sur les rapports entre éléments antiques et modernes, admet que les légendes récentes proviennent de la légende ancienne, et ont été selon toute vraisemblance conservées par voie orale. La légende antique devait être, selon l’ auteur, non pas locale mais largement connue dans le monde gréco - romain. Comme en outre, dans l’ Antiquité aussi bien qu' à l’ époque moderne, la chèvre est considérée comme destructrice de la vigne, l’ auteur pense que la version mentionnée par Hyginus est une variante latine de la légende grecque, à ceci près que, du fait d' une confusion, Hyginus mentionne la chèvre à la glace de l’ âne. Cette confusion pouvait aisément se produire, étant donné que la chèvre (ou plus précisément le bouc) aussi bien que l’ âne, sont liés au dieu de la vigne, Dionysos. L’' auteur remarque enfin que les conceptions actuelles du peuple grec sur la chèvre destructrice de la vigne sont parentes des conceptions de l’ Antiquité sur le même sujet (cf. Pausanias 2, 13, 6), qui se sont conserves jusqu* à nos jours.
Subject:
Subject (LC):