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Mission folklorique dans la province de Karditsa en Thessalie (10-24 juillet 1966)

• Παπαμιχαήλ, Αννα

L'auteur qui a travaillé dans la région de Karditsa où elle a réuni un intéressant matériel folklorique, noté dans un cahier de 321 pages et réalisé 127 enregistrements de chants et danses populaires, expose les résultats de ses recherches folkloriques. Commentant les renseignements obtenus sur le tissage, la teinturerie et la broderie, elle étudie plus particulièrement les étoffes tissées d'une façon spéciale et nommées «θηλειαστά», dont la surface est décorée de lacets de laine brute qui ressortent de l'étoffe. On tisse ainsi des couvertures de lit décorée etc. (voir fig. 1 et 2). Ce procédé de tissage était connu des anciens Grecs sous le nom de «λάσια», (voir p. 311 note 1). Ces motifs décoratifs étaient initialement faits sur des modèles naturels et réalistes mais ont évolué par la suite vers un art géométrique, cherchant uniquement l'harmonie de lignes. Il semple que certains de ces motifs décoratifs soient connus en d'autres pays balkaniques, comme p. ex. en Albanie, (voir, pp. 312-313). Parmi les coutumes du culte, elle examine une coutume de la Pentecôte. Pendant cette fête ceux qui vont à l'église portent avec eux des feuilles de noyer, qu'on tient en mains pendant toute la messe- Selon la croyance populaire, ce j o u r - l à les âmes des morts, qui dépuis Pâques étaient libres sur la terre, retournent dans l'Hadès, et pour se protéger probablement des maux qui pourraient leur arriver de la part des morts, ceux qui vont à l'église tiennent en mains des feuilles ou des branches de noyer. D'autres peuples utilisent aussi des feuilles de noyer comme moyen de conjurer les maléfices ou comme porte - bonheur. Parmi les institutions sociales (θεσμοί;) l'auteur mentionne celle de la liaison de deux personnes par une amitié indissoluble (άδελφοποιία). Dans cette région l'acte de cette union est consacré par un prêtre dans une église, avec un cérémonial spécial.

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