Ἐπιγραφικὸς καὶ Ἀρχειακὸς χρόνος : (Ἐπιλεγόμενα στὴν ἐπιγραφὴ SGDI 1895)
Part of : Τεκμήρια ; Vol.3, 1997, pages 170-180
Issue:
Pages:
170-180
Parallel Title:
Postscriptum ad SGDI 1895
Section Title:
Articles
Abstract:
Dans Τεκμήρια 1 (1995) 38-46, j'avais examiné le problème que pose l’ intitulé de l’ affranchissement SGDI1895, à propos de la datation héracléote άρχοντος έμ μέν Ηράκλεια "Αριστοβούλου Πάτρωνος Θεοδώρου etc. En écartant l'interprétation de J. Baunack, qui, malgré la double absence de l'article τού, y voyait l'expression d'une triple génération, ainsi que celle de G. Daux, qui admettait l'existence d'un collège de trois archontes, malgré le singulier άρχοντος, j'avais proposé de lire άρχοντος έμ μέν 'Ηράκλεια Θεοδώρου et de rattacher les deux autres noms à la liste des témoins, demeurée inachevée, de l'affranchissement SGDI 1894, conclu quatre mois plus tôt et gravé au-dessus. Cette hypothèse serait certainement très hasardeuse, si cet 'Αριστόβουλος Πάτρωνος n'avait pas été une personalité delphienne bien connue au milieu du Ile s. av. J.-C. : conseiller pour le 1er semestre sous l'archontat de Hérys, fils de Pleiston, étant ainsi notoirement contemporaine des inscriptions SGDI 1894 et 1895. Quelques années plus tard, il a été de nouveau conseiller sous l'archontat de Thrasyklès, fils de Praxias. Il est aussi mentionné souvent comme témoin et deux fois, du moins, comme garant dans les actes d'affranchissement de Delphes au milieu du Ile s. av. J.-C. (étude prosopographique et stemma: p. 40-42). Comme cette hypothèse exigeait un nominatif 'Αριστόβουλος, j'avais envisagé alors une erreur de lecture plutôt que de gravure, mais les photos des deux inscriptions, que j'avais cependant l'occasion d'examiner, excluaient le cas d'une bévue d'éditeur, en faisant ainsi plus difficile la démonstration de l'hypothèse que j'avais formulé. De toute façon, l'insertion des deux noms parasites n'était pas certainement sans rapport avec l'interruption inexplicable de 5'GD/1894. Les observations critiques de D. Mulliez, BE 1996, 216, ainsi qu' un nouvel examen des photos, m'ont donné l'occasion de revenir sur le problème de SGDI 1895. Je doit d'abord remarquer que les objections de D. Mulliez reposent sur deux appréciations notoirement erronnées : 1. L'exclusion de Γ αναγραφή de SGDI 1894 en même temps que 1895 — évidemment à cause de confusion entre αρχειακός et επιγραφικός χρόνος— n'est pas valable. Le fait que ces deux actes d'affranchissement, appartennant au Ile semestre de l'archontat de Hérys, fils de Pleiston, sont gravés l'un après l'autre par la même main, prouve incontestablement l’ inverse, malgré la distance de quatre mois qui les sépare : cette distance existe seulement entre leur contrats. 2. L'admission de l'existence à Héraclée de l'Età d'un collège de trois archontes éponymes —non attesté d'ailleurs et en dépit du singulier άρχοντος— se base arbitrairement sur une interprétation ad hoc de SGDI 1895, c.à.d. d'une inscription clairement problématique : d'autres πράσειςέπ'έλευθερίαι, provenantes du sanctuaire d' Άσκλαπιός ό έν Ήρακλείαι, mentionnent exclusivement un seul archon éponyme, en dénuant décisivement de tout fondement cette hypothèse formulée par A. Nikitski, E. Preuner, H. Pomtow, G. Daux, etc. En outre, la mise de la prétendue "rencontre onomastique" sur le compte d'une "troublante coincidence" présuppose en réalité la rencontre d'une foule de coincidences, et cette accumulation les rend toutes suspectes. Après cela, tout montre que le problème de SGDI 1895 n'est pas dans le singulier άρχοντος ni dans le génitif 'Αριστοβούλου, mais plus généralement dans l'interpolation du nom d'un Delphien, apparemment témoin de SGDI 1894, à la datation héracléote de SGDI 1895 —sous des conditions aujourd'hui inconnues et méconnaissables— selon l’ αναγραφή des deux inscriptions par le même lapicide sur la pierre. Cet interpolation, bien que paradoxale, aura été pourtant possible sous deux conditions, dont l'existence est prouvée : 1) l’ αναγραφή en même temps des inscriptions SGDI 1894 et 1895, et 2) l'existence d'une certaine anormalité selon la procédure de leur αναγραφή. Je pense que cet rrrégularité doit est due à une quelque pathologie du manuscript que le lapicide avait employé pour l’ αναγραφή. Comme les interprétations antérieures conduisent incontestablement dans une impasse, cette hypotèse paraît être en fin μονόδρομος.
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