Δυσαναγνώστων ἀνάγνωσις

Part of : Δελτίον της Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας ; Vol.39, 2000, pages 241-248

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241-248
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Un petit nombre d'icônes et de fresques représentant des saints tenant des rouleaux déployés, dont le texte n'a pas été transcrit et commenté dans le catalogue monumental de l'exposition «Trésors du Mont Athos» (2e édition, Thessalonique 1998), a fourni l'occasion à l'auteur de compléter ces quelques lacunes avec cet article. La lecture des textes a été basée sur les photographies du catalogue, dont on suit la numérotation. 1. Cat. No. 1.5 : Le prophète Ézéchiel (fresque détachée d'une coupole), du monastère de Pantocrator. Attribuée à Théophane le Cretois et datée entre 1535-1546. Une grande partie du rouleau (à peu près la moitié supérieure et le tiers de la largeur) manque. Sur la partie conservée, on lit les lettres suivantes, en trois lignes: 'EU [... / K(YPIO)C• K(AI) [... / KÉ ME [... Sur la quatrième ligne il y a un motif décoratif pour indiquer la fin du texte. Avec ces maigres indices, on a pu identifier l'inscription du rouleau avec le texte suivant : «Καί έγένετο έπ' έμέ χείρ Κυρίου και εξήγαγε με ΕΝ πνεύματι ΚΥΡΙΟΣ ΚΑΙ έθηΚΕ ΜΕ έν μέσω τοΰ πεδίου, καί τοΰτο ην μεστόν όστέων ανθρωπίνων» (Éz. XXXVII, 1). Les lettres conservées sont soulignées (: Et la main du Seigneur vint sur moi et le Seigneur m'a fait sortir en esprit et m'a posé au milieu du champ, et ceci était plein d'ossements humains...). Il est à noter que ce passage ne figure pas parmi ceux que le Manuel de peinture1 conseille pour Ézéchiel. 2. Cat. No. 2.5 : Saint Pierre (icône portative du 12e s.), de Prôtaton. La surface de laeicône est assez endommagée et par conséquant, plusieures lettres de l'inscription du rouleau sont effacées ou illisibles. On a pu établir le texte suivant : +A[ ] ΟΙ ΑΠΟ/ΘΕΜΕΝΟΙ ΠÂCAN / KAKÎAN K(AI) Δ0Λ0Ν K(AI) ΦΘΟΝ[....] ΑΤΑΛΑΛΙΑΝ / ΝΗΨΑΤΕ EÏÇ TÀC ΠPOC/EYXÀC 0 ΓΑΡ ΚΑΤΑΛΑ/Λ. ΑΔΕΛΦΟΥ ΚΑΙ / ΚΡί ΝΩΝ ΤΟΝ Α/ΔΕΛΦΟΝ ΑΥΤΟΥ / ΜΕΝΕΙ ΕΝ ΤΩ / ΘΑΝΑΤΩ + ( : + Frères (?), en rejettant toute méchanceté et fallace et médisance, revenez aux prières ; car celui qui dit du mal pour son frère et juge son frère, reste dans la mort +). Le texte ainsi établi est en réalité une compilation de quatre passages différents provenant de trois épitres apostoliques (Pierre Α,ΙΙ,Ι; Pierre A, IV, 7 ; Jacques IV, 11-13 ; Jean A, III, 14). Le caractère admonitif du texte ainsi constitué est tout a fait approprié pour une communauté religieuse; ainsi, il ne serait pas très osé de supposer que l'icône en question était destinée dès le debut pour le lieu où elle se conserve jusqu'aujourd'hui. 3. Cat. No 2.14 : Saint Jean Damascène (icône portative, débuts du 14e s.), de la Scète de St. Anne. Bien que la plus grande partie de l'inscription est en belles lettres onciales, dans quelques cas le peintre a utilisé - par manque d'espace - l'écriture minuscule; il y a aussi plusieures abbreviations. Le texte est le suivant: ΟΙ ΤΗ ΘΕΟ" THTI ΠΑΘΗ/ΜΑ ΠPOCAPMÓZ(ON)TEC, ΕΠίσΤΟμι/ ΖΕσθ(αι) Π(ΑΝ)Τες / ΛΟ[•. (:Ceux qui attribuent à la divinité des passions, doivent tous être baillonés). 4. Cat. No. 2.52 : Saint Pierre (icône portative de 1542), de la Grande Déèsis du Prôtaton. L'apôtre tient le rouleau par le bas; la surface écrite est presque triangulaire. Le texte en lettres onciales disposées sur quatre lignes, est le suivant : ΕΫΑΟΓΗΤΟς Q/ 0(EO)C K(AI) / Π(ΑΤΗ)Ρ / ΤΟΥ ΚΥΡΙΟΥ ( : Béni soit Dieu, le père du S[eigneur). Il provient de la première épitre catholique de St. Pierre (1,3). Ce passage ne figure pas parmi ceux que le Manuel de peinture attribue à St. Pierre. 5. Cat. No. 2.55 : Saint Pierre (icône portative de Théophane le Cretois, datée 1546), de la Grande Déèsis du monastère de Stavronikita. Du point de vue iconographique, cette icône est presque identique à la précédente. Théophane ayant préféré la façon réaliste pour représenter la surface écrite du rouleau, on ne distingue que les lettres suivantes, en six lignes: ΠΑΡΑΚ / KOY / ΑΠΕ / ΕΠΙ / NE / OP. Il s'agit du passage suivant, provenant de la première épitre catholique de saint Pierre (II, 11) : « Αγαπητοί, ΠΑΡΑΚαλώ ώς παροίΚΟΥς καί παρεπι δήμους, ΆΠΕχεσθαι των σαρκικών ΕΠΙΘυμιών αϊτιΝΕς στρατεύονται κατά της ψυχής, τήν άναστΡΟφήν υμών έχοντες... ». (: Mes chers, je vous prie de s'abstiner des désirs charnels - comme si vous étiez des parèques et des étrangers de passage - lesquels assaillissent l'âme, ayant votre fréquentation...). Les lettres du rouleau sont rendues en majuscules. Une forme abrégée de ce passage est donnée par le Manuel... (p. 287) pour le rouleau de saint Pierre dans la composition de Jugement Dernier; ce qui conferrerait une nuance eschatologique à la Grande Déèsis de Stavronikita. 6. Cat. No. 2.92 : Saint Antoine (icône portative, 17e s.), du monastère de Dionysiou. Le saint tient le parchemin par sa partie supérieure, enroulée comme un cylindre. Sur la partie déployée on lit: ΈΧΘΡΩΝ ACAPKQN ΔΥ/CMENÖN AAACTÓPQN / ΚΑΙ ΚΑΚΕΡΓΑΤΩΝ ΠΑΝ/ΤΕΛΕΤΩΝ ΠΡΑΚΤΕ/ΩΝ ΟΥΔΕΜΙΑ ΒΕΛΕΜ/ΝΑ ΤΥΞΑ ΦΑ/PETPAC. C'est une version incomplète et sur plusieurs points erronée d'un des passages que le Manuel (p. 292) attribue à saint Antoine: « 'Άνθρωπος φυγών κυματωγώς τοΰ Βίου, έχθρων άσαρκων δυσμενών άλαστόρων βέλεμνα, τόξα, φαρέτρας ου ταρβεϊται » ( : Un homme qui a fuit les tempêtes de cette vie, n'a pas peur des flèches, arcs et carquois des ennemis incorporels et dévastateurs malveillants). 7. Cat. No. 2.96 : Les saints Pierre d'Alexandrie, Spyridon et Athanase l'Athonite (icône portative), de l'iconostase de 1611duPrôtaton. Les saints sont disposés verticalement. Plusieures lettres du rouleau de saint Athanase sont détruites. On peut discerner le texte suivant: EN KA[...]PA / ΕΩΝ[...] / CET[...] / KY(PIOC), ΨΥ[...] / ΔΕΤΑΡΑΧ[...] / ΔΙΑΒΟΛ[...]/ ΚΑΘΕ[...]. Il s'agit du passage que le Manuel (p. 295) attribue à ce saint: « Έν καρδίαις πραέων άναπαύσεται Κύριος, ψυχή δε ταραχώδης διαβόλου καθέδρα » (: Le Seigneur se reposera dans les âmes des gens bénins, tandis qu'une âme tumultueuse est le siège du diable). 8. Cat. No 2.125 : Les saints Antoine, Euthyme et Sabbas le bénit (icône portative, 1766), de la Nouvelle Scète. Les inscriptions des rouleaux sont en lettres majuscules, à l'exception de celle de saint Antoine qui a été repeinte mais qui doit reproduire le texte original, vu que c'est celui que le Manuel attribue à saint Antoine. L'inscription du rouleau de saint Euthyme est assez endommagée; on a pu discerner le texte suivant: OI... / IJ... / ΔΙΑΓΡΙB/ONTEÇ Φ/ΙΛΑΡΓΥ/ PIAC ΑΔΛΟΓΓΡΙΟΙ EIC/IN. Il s'agit d'un des passages que le Manuel2 recommande pour saint Euthyme : « Οι έν υποταγή διατρίβοντες, φιλαργυρίας αλλότριοι » (Ceux qui vivent en obéissance, sont étrangers à l'avarice). Le verbe EICIN (:sont), est un ajout du peintre. Le texte du rouleau de saint Sabbas est le suivant: TEIXIC/ON ΤΟ ΚΕ/ΑΛΙΟΝ C/OY Ω MO/NAXE/ ΚΑΙ ΑΛ.Ο / ΚΕΛ.ΙΟΝ / ΜΙί ....A. C'est un des cinq passages que le Manuel (pp. 273 et 292) recommande pour saint Sabbas: « Τείχισον τό κελλίον σου, ω μοναχέ, και άλλο κελλίον μή παράβαλε » (: Moine, fait murer ta cellule et ne prends pas une autre).
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