Γέννηση Παναγίας - Γέννηση Προδρόμου, παραλλαγές και αποκρυστάλλωση ενός θέματος στην κρητική εικονογραφία του 15ου-16ου αιώνα
Part of : Δελτίον της Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας ; Vol.29, 1983, pages 127-180
Issue:
Pages:
127-180
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Nativité de la Vierge -Nativité de Saint Jean le Précurseur : Variations et crystallisation d’ une scène dans la peinture crétoise du XVe et XVI siècle
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Articles
Abstract:
Cette étude qui est limitée à l'examen d'un type iconographique précis de la Nativité de la Vierge et/ou de saint Jean le Précurseur, touche un côté du problème de la création artistique dans la peinture crétoise du XVe-XVIe siècle. Il s'agit du rapport des peintres à leurs modèles. Ainsi d'une part l'hypothèse que les peintres copient souvent le même modèle (poncif) est vérifiée et d'autre part les structures mentales qui sous-tendent la création et la consécration des "nouveaux" modèles sont repérées à travers les représentations de la même scène aux siècles précédents. Une icône inédite du Musée Byzantin d'Athènes avec la Nativité de saint Jean le Précurseur (Fig. 1,2,3,4) offre e point de départ de l'étude. Elle présente des traits qui permettent son attribution à un atelier crétois des débuts du XVe siècle. L'étude du type iconographique a conduit à une confrontation de 34 représentations de la même scène qui présentent des similitudes typologiques frappantes. Dans le catalogue qui suit on peut trouver des informations utiles sur ces représentations dont les nos 1, 9, 11, 15, 16, 17, 18, 33, 34 sont des inédits. Une analyse descriptive a permis la segmentation de la scène en 30 unités qui correspondent à des traits formels des représentations (traits 1-13 ß). La présence ou l'absence de ces traits est indiquée sur une matrice (sch. I) où l'on peut trouver dans l'axe horizontal les traits descriptifs et dans le vertical la liste de 34 représentations qui peuvent ainsi être facilement comparées entre elles. Cette manière de procéder a permis le traitement des données par ordinateur dans l'étude de M. Méimaris et D. Dialétis (v. p. 181-188). Les représentations sont ainsi regroupées dans les trois groupes suivants: Groupe A: 1, 2, 3, 5, 6, 7, 8, 9, 15, 16, 17, 18, 20 et 21. Groupe B: 7, 11, 26, 27, 28, 29, 30. Groupe C: 4, 10, 12, 13, 14, 19, 22, 23, 24, 25, 33, 34. Dans le groupe A on peut constater un très haut degré de ressemblance des traits iconographiques, ressemblance qui témoigne de l'emploi d'un même modèle. Les représentations de ce groupe appartiennent pour la plupart à la peinture crétoise du XVe siècle et des débuts du XVIe. L'icône du Musée Byzantin (no cat. 1) qui est classée dans ce groupe se distingue par l'attitude d'Elisabeth (trait Iß) et la présence d'une nappe sur la table (trait 3 γ). Les deux autres groupes constituent des variantes du modèle utilisé par le groupe A. Le groupe Β se distingue par la présence de deux jeunes filles aux offrandes (trait 5 β) à la place des trois du groupe A (trait 5 a) et du bain de l'enfant (trait 13 γ). Dans le dernier groupe (C) les représentations divergent sur des traits différents sans pour autant présenter des points communs suffisants pour qu'on les attribue à un autre modèle. Les données de l'étude permettent de constater que les représentations des trois groupes suivent un modèle iconographique (poncif) commun qui se cristallise au cours du XVe siècle dans la peinture Cretoise, la première représentation connue étant datée vers 1400 à Valsamonéro (no cat. 16, Fig. 15). La formation de ce type, qui se différencie sur plusieurs points de l'iconographie de la scène des époques précédentes, s'effectue par l'adoption sélective des traits de l'iconographie byzantine (exemples de Gradac et de la Métropole de Mistra) traits qui sont également rencontrés en Crète et dont l'exemple le plus proche serait celui de la Panaghia Kéra à Kritsa (fin XHIe - début XlVe siècle, Fig. 20) dont le décor trahit souvent des influences de l'art italien. Le rôle des manuscrits latins (psautier Smith-Lesouèf, Fig. 21) est également pris en considération dans l'examen de la formation et/ou de la diffusion du nouveau type. L'icône du Musée Byzantin sera un exemple des recherches des peintres du début du XVe siècle pour le renouvellement du langage artistique, alors que le type iconographique de Valsamonéro repris par des peintres de très haute qualité (nos cat. 2, 5, 6, 7) sera adopté et ainsi diffusé par la suite dans la peinture Cretoise de la deuxième moitié du XVe et du XVIe siècle.
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