Ένας δουξ Θεσσαλονίκης μη συνταυτισμένος μέχρι τώρα : ο Δαβίδ Κομνηνός, και οι Θεσσαλονικιώτες κατά την πολιορκία της Θεσσαλονίκης από τους Νορμανδούς (1185)
Part of : Μακεδονικά ; Vol.20, 1980, pages 30-47
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30-47
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David Comnène, dux (gouverneur de thène) de Thessalonique, pendant la prise de la ville par les Normands de sicile en 1185, par Constantin Varzos
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Les savants n’ont pas établi jusqu’à present l’identité de David Comnène qui était dux de Thessalonique pendant la prise de la ville par les Normands de Sicile en 1185. A.A. Vasiliev (The Foundation of the Empire of Trebizond, Speculum, 11, 1936, p.6) dit qu’il appartenait à la famille ou à la période du règne d’Andronic 1er Comnène et ensuite qu’il était un parent d’Alexis 1er et de Manuel 1er. Les savants Gres C. Paparrigopoulos (Ιστορία Έλλην. Έθνους V. Δ'., part II, ρ. 164-67) et C. Amantos (Ιστορία Βυζ. Κράτους, ν. II, Athènes 1947, ρ. 364-65) ne font aucun éclaircissement. David Comnène était un fils du grand dux Alexis Comnène (fils ainé d’Anne Comnène, l’auteur d’Alexiade, et de Nicéphore Bryennios) et de sa femme Kata de Géorgie (fille de David II le Restaurateur roi de Géorgie 1089-1125), et voilà les preuves: 1. Le nom David nous rencontrons pour la première fois chez les Comnènes et autre Comnènene peut être que David Comnène le dux de Thessalonique, parce que c’est lui qui porte le nom de son grand-père maternel David II le Restaurateur (ou le Constructeur) de Géorgie. 2. David C. «couvrait sa tête à la manière iberienne (=géorgienne), avec un fin chapeau rouge». «Les barbares (Géorgiens) confectionnaient ces chapaux et les qualifiaient par un nom spécial. Il était formé de plusieurs plis attachés vers le bas, s’ouvrant pour protéger le visage des rayons du soleil (Eustathe de Thessalonique, Συγγραφή τής κατ’ αύτήν άλώσεως, ouvrage de la conquête de la ville, éd. S. Kyriakides, Palermo 1961, p. 82). 3. Kata de Géorgie a survécu à son mari le grand dux Alexis C. Comme nous apprenons par des historiens, quand Andronic 1er C. s’est informé de la conduite de David C. pendant le siège de Thessalonique par les Normands, il a arrêté à Constantinople la mère de ce dernier et son frère, les a emprisonnés sous garde sevère, et les menaça de mort (voir Eustache, La conquête, p. 72; N. Choniatès, éd. Bonn, p. 415). Qui était cette veuve de Comnène et ce Comnène qui furent émprisonnés par Andronic 1er ? Quelle autre que la veuve d’Alexis C., Kata de Géorgie, et du frère de David C., Andronic C., de qui nous parle Nicétas Choniatès (p. 556) et de qui nous dit qu’il était «fils d’Alexis, né de (Nicéphore) Bryemios et d’Anne, la fille d’Alexis 1er».4. Nous apprenons encore que pour sauver David C. intervenait auprès d’Andronic 1er le fils de ce dernier le sébastocrator Manuel C. (voir Eustache, p.70). Manuel C., comme il semble, était marié à Roussandane de Géorgie, nièce de David C.parson cousin germain Georges III, roi de Géorgie (1156-1184) (voir le Stemma dans cette étude, n. 2). Comme on voit (dans le Stemma) Manuel C. avait donné à son fils cadet le nom de David, fréquent à la cour royale de Géorgie, évidemment à l’honneur du grand-père de sa femme Roussandane; ainsi s’explique le soutien que Manuel C. procurait à David C. 5. La cause pour laquelle les historiens n’ont point parlé clairement que David ό έκ Κομνηνων d’après Choniatès (p. 386) était un fils d’Alexis C. et petit fils d’Anne C.—tandis que il nous l’ont dit pour son frère Andronic C.— est que David C. était un homme lâche et sans participation à la guerre et pres que un traître, ne voulant pas ainsi tenir la mémoire de la fameuse Anne C. et d’Alexis C. que le frère de Nicétas, Michel Choniatès, l’archevêque d’Athè nes, loue avec tant d’éloges (voir Michel Choniatès, Tà Σωζόμενα, éd. Sp. Lampros, v. I, Athènes 1879, p. 336-38). De ce que je viens de mentionner ci-dessus je pense qu’il appert clairement que David C., dux de Thessalonique en 1185, était un fils du grand dux (megas dux) Alexis C. et de Kata de Géorgie. Les parents de David C. se sont mariés en 1122, bien que Kata était à Byzance déjà au mois d’Août de 1118 (Zonaras, éd. Bonn, v. III, p. 761). Dans la suite de cette étude on relate le siège de Thessalonique par les Normands de Guillau me II de Sicile (1166-1189) et on met le point sur la politique et la conduite in digne du dux de Thessalonique David C. Ce prince étrange et bizarre depuis le commencement du siège envoyait de faux rapports à l’empereur Andronic 1er qui était cousin germain de son père Alexis C., que «tout allaient bien dans la guerre contre les Normands». Les fautes et les omissions de Davie C. étaient nombreuses. D’abord il a laissé partir de Thessalonique les riches et les aguer ris (voir Eustache, p. 76). Il a negligé la réparation de la partie des murs vers le port. Quand David C. comprit que Andronic 1er avait ordonné au paraki- momène Nicéphore de le supprimer, il a hâté la prise de la cité par les ennemis (voir Eustache, p. 80). Comme David C. savait qu’Andronic 1er le poursuivait il tâchait de toute manière de n’est pas tomber entre ses mains et ne souciait pas du tout de Thessalonique. Qu’il se sauve lui même et que tout perrisse (Eustache, p. 82). Il a laissé la ville sans grain, pensant seulement pour lui même et ses compagnons (voir Eustache, p. 76). Lorsque les machines de l’ennemi jettaient en mugissant des pierres volumineuses et transformaient en ruines les remparts, David C. disait sans se troubler: «Ecoute l a vieille!» (voir Eu stache, p. 98). Quand on lui a dit que l’ennemi avait perforé le mur il répondait: «Percez-le vous même de dedans». Quand on lui a dit que l’ennemi frappe le mur par des pierres énormes, «prenez vous aussi des pierres et frappez le de dedans», leur a-t-il dit (Eustache, p. 96). Le dux causait avec grâce et plai santait aux moments les plus tragiques et sur l’angoisse des hommes qui gou vernait. L’archevêque de la ville Eustache le considère presque un traître (voir Eustache, p. 74 et 78). La population de la ville a combattu avec courage. Mê mes les femmes se sont battues, rappelant l’histoire des Amazones (Eustache, p. 88-90; N. Choniatès, p. 386). Et il a eu des héros (Eustache, p. 92, 94,96, 102). A la fin le lâche et indigne gouverneur de la ville infortunée, David C., ce le petit fils d’une Anne C., «cette femme avide de pouvoir (qui) n’ait connu qu’ une seule grande amertume : cette grecque altière souffrait sans l’avouer d’avoir échoué, malgré toute son habileté, à ceindre la couronne» (C. Cavafy), cet homme misérable d’une origine glorieuse, s’est enfui vers lesNormands avec quel ques compagnons,et à l’appel des habitants de rester,il répondit avec un bon mot: «Je monte et je pars, comme vous voyez». «Et il partit, donnant l’exemple de la fuite, sur sa mule aimable, délicat de visage, sans armes dans les mains, in conscient, tranquille et heureux, avec ses compagnons douloureux, ces flatteurs qui pour tous ses désirs coassaient comme les corbeaux krà-krà» (Eustache, p. 100-2).Les Normands ne l’ont maltraité (Eustache, p. 16-18) contrairement ces envahisseurs sauvages et féroces dans leur entrée ont massacré 7.000 grecs. Dans des scènes d’horreur se sont répétés ce que les Grecs on fait à Constantinople aux Latins en 1182, et aussi ce qu’ on fait ses ancêtres à Ilion, à Troie (N. Choniatès, p. 388-92; Eustache, p. 104 ss.) David C. doit être mort avant 1201/2 (Michel Choniatès, Tù Σωζόμενα, v. I, p. 336: μηδέ τη διάδοχη τοϋ γένους συμπαρατείναντα [τον ’Αλέξιο K.], tandis que nous devons dater sa nais- sanse vers 1135 (C. Varzos, La Généalogie des Comnènes, v. II, no 112, qui publiera prochainement)
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856:https://ejournals.epublishing.ekt.gr/index.php/makedonika/article/view/5960, DOI: https://doi.org/10.12681/makedonika.399
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