Τα εκφραστικά μέσα της ποίησης : μέτρο-ρυθμός-ομοηχία- παρήχηση

Part of : Χρονικά αισθητικής : ετήσιον δελτίον της Ελληνικής Εταιρείας Αισθητικής ; Vol.33, No.1, 1994, pages 95-131

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Pages:
95-131
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Les moyens expressifs de la poésie
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Le création poétique, comme toute forme d’art, est un acte —un acte par le verbe— et comme tel, elle possède les deux éléments caractéristiques de ce dernier, c ’est à dire l’élément “dynamique” et l’élément “matériel” ou “statique”.Elle est une sorte de "possest", selon le néologisme latin créé par le néoplatonicien Allemand N. Causanus pour exprimer la substance de Dieu, qui est Lui, une combinaison du “posse” dynamique et du “ esse” statique-existentiel, et qui, mutatis mutandis, peut trouver sa place ici aussi.Son élément dynamique, se manifeste par sa fièvre intérieure, sa soif de recherche et son élan de conquérir et d’exprimer l’ineffable.Son élément “statique”, est le matériel principal que la poésie utilise pour arriver à ses fins, i.e. le mot et son utilisation spéciale dans le vers.L’ élément “matériel” de la composition poétique, comporte aussi un autre aspect, celui des divers moyens sonores, que la poésie emploie pour produire l’effet esthétique auquel elle est vouée. Comme tels moyens sont traditionnellement reconnus, la mesure, le rythme, larime ainsi que toute sorte de concordances de sons euphoniques produits par la restructuration poétique du langage.Partant du principe que toute création artistique est un effort de mettre de l’ordre à un chaos donné, il est affirmé que cet ordre n’est autre que la “forme” — limite palpable de l’étendue — et le “rythme” —délimitation palpable du temps—, et que ces deux, dans leur substance intrinsèque, sont quasi similaires, puisque toute forme est un “rythme” de l’espace, et tout rythme est une “forme” du temps.La forme, considérée sub specie artis constitue l’expression originelle de l’espace organisée comme, dans le même ordre d’idées, le rythme est celle d'une ordination-organisation du temps, deux fins vers lesquelles l’âme est irrésistiblement attirée.Cette attraction a été remarquée depuis les temps les plus révolus de l’antiquité. Platon en fait état dans sa “Cité", le “Timé” et “Les Lois”. Il en est de même pour Dionysius d’Halicarnasse etc.Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer l’effet esthétique de la mesure et du rythme.A la suite d’une analyse critique et d’une évaluation détaillée de ces thèses, il est procédé à un examen plus approfondi de cette question dans le cadre de la théorie dite de l’“Einfühlung”, laquelle, il est estimé, ne réuissi pas, non plus, à offrir une explication satisfaisante.Pour arriver à comprendre la résonnance quasi magique du rythme dans l’âme humaine, il est suggéré d’attribuer celle ci à l’élément de concordance qu’elle représente et à l’harmonisation qu'elle effectue entre les rythmes cosmiques extérieurs et les rythmes internes qui régissent la vie et la dominent au delà de toute conscience discursive.Cette thèse d’ordre plutôt mystique qui, bien entendu, ne peut pas être prouvée, offre néanmnoins une voie d’accès, sinon logiquement satisfaisante du moins acceptable par la raison, au problème que pose l’ indiscutable et inexplicable influence dionysiaque exercée sur l’homme par le rythme, influence dans le domaine de l’art et de la poésie en particulier, où le rythme exprime et réalise cette synthèse, cette unité originelle, longuement rechercée avec passion par la pensée humaine et qui, par intuition ou par sens intime “sine tacitus... sine ulta arte aut ratione”, est ressentie par le “touché” polyédrique esthétique de l’être humain.La rime, et le rôle qu’elle est appelée à jouer dans la magie poétique, est examinée, par la suite, dans une projection historique et littéraire.Tout en attirant l’attention sur le fait que le terme “rime” dérive du mot grec “rythmos” (rythme) il est noté que ces deux moyens expressifs de la poésie sont similaires, pour ce qui est de l’effet qu’ils produisent.“De leur côté, écrit Roger Gaillois, le rythme, les rimes, annoncent un écho qui, à la place promise, comble une délicieuse impatience”.Après un examen des thèses proposées par divers écrivains pour expliquer et justifier l’effet esthétique de la rime, il est suggéré que cette “délicieuse impatience” se trouve, peut être, en quelque rapport avec la soif insatiable de l’homme de connaître la Vérité et que la satisfaction et la quiétude ressentie par la rencontre du son familier est un indice de l’alignement de l’âme avec l’éternelle Vérité secrète de la motion cyclique et de Γ “éternel retour”, dont il a été question dans plusieurs systèmes philosophiques et dont témoigne l’univers qui nous entoure avec son tournoiement incessant, des astres et des époques. Or, il est possible que le “délice” de la rime et du retour des sons, tout comme celui produit par le rythme, introduise à travers les mêmes sentiers secrets de la conscience, le message d’une harmonie ultime entre la variété des sensations matérielles qu’offre l’intuition esthétique etLes lois cosmiques qui dominent P “étant” humain.En dernière partie, sont commentés, pour ce qui est de leur fonction esthétique dans le corps du vers, les divers effets recherchés par d’autres moyens linguistiques sonores comme le recours aux techniques de la comptine, du lettrisme e.t.c.L’ importance, de la mesure, du rythme, de l’assonance, de la rime et, en général des techniques si dessus mentionnées, fait l’objet de la partie finale de l’exposé, dans le cadre d’une évaluation globale de l’effet poétique.
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