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Danse et musique

L'union de la danse et de la musique est parmi les premières manifestations d'art que l'homme ait connu, non seulement parce qu'elle satisfait ses besoins instinctifs, mais aussi parce que ces deux arts ont deux points communs: le rythme et l’expression.Ceci, cependant, ne signifie pas que chaque musique se prête à la danse, puisque ni le son ni le mouvement ne peut devenir un but par lui même, pour la musique ou pour la danse.Au contraire, la musique qui se prête le mieux à la danse est celle qui a la possibilité de s'exprimer de telle façon que, d'art autonome qu'elle est par sa nature, elle puisse devenir un art dépendant d'un autre, c'est à dire don’t l'expression s'intégre seulement en corrélation avec le mouvement.Dans les conceptions contemporaines pour la musique et pour la danse, d’une part, le mouvement acquiert en comparaison avec le ballet traditionnel, une liberté et une indépendance plus grandes; d'autre part, le rythme devient a-périodique et assymétrique, en se libérant de la mesure musicale, cessant d'être caractérisé comme fort ou faible, selon sa place dans la mesure.L'application de ces conceptions a créé en pratique une marche parallèle de la danse et de la musique, qui de l'expressionisme arrive jusqu'à la création d'un art, qui nie tout lien avec la tradition ou encore se tourne vers des sources en dehors de l'espace culturel de l'Europe.Trois catégories de compositions chorégraphiques caractérisent ces conceptions: la première, sans musique, recherche une independence absolue de la danse, l'étude de la technique présupposant une expression de mouvement abstrait; la deuxième, accompagnée de rythmes et seulement là, où le rythme devient le pôle d’ attraction autour duquel se construit la composition chorégraphique; et la troisième, avec accompagnement de sons électroniques, seuls, ou en corrélation avec des sons d'instruments de musique ordinaires ou des voix.But de l'analyse précédente était l'examen des prohypothèses nécessaires pour que puisse bien fonctionner la relation de la danse et de la musique dans un ensemble où, d’une part, chacun de ces deux arts ne viole pas la nature de l'autre, et d'autre part — avec la justification que la danse contemporaine dans son effort de donner à la musique une dimension nettement relative au mouvement a, soit-disant, le droit d'utiliser sans distinction la musique de tout genre — pour ne pas créer des impressions et le désir de "se mettre en vedette", étrangers à la nature profonde de l'art réel.

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