Χυτός διπλός πέλεκυς μινωικής εποχής με χαραγμένο σημείο

Part of : Αρχαιολογικά ανάλεκτα εξ Αθηνών ; Vol.XVI, No.1-2, 1983, pages 79-91

Issue:
Pages:
79-91
Parallel Title:
Une double hache μινοεννε avec signe gravé
Section Title:
Σύμμεικτα
Author:
Abstract:
L’importance de cette trouvaille consiste dans le fait que la présence de signes gravés sur des outils ou d’autres objets métalliques est extrêmement rare. Cette rareté doit être considérée comme un phénomène occasionnel.Elle provient du village de Kalò Choriò Pediàdas (lieu-dit Amygdàloi), et se trouve maintenant au Musée d’Hérakleio (n° de Πην. 2716). Aux tranchants sont visibles des traces d’usure. Sur l’une des surfaces larges est gravé un signe en forme d’un Δ ou d’un triangle couché, avec une ligne au sommet (figs. 1, 3). 11 semble très probable que cette double hache fût fabriquée avec la méthode de la «cire perdue». Au point de vue typologique elle correspond aux types I de Buch- holz, A de Deshayes, Ib de Harding et se place entre les types II et III de Branigan. Sa fabrication ne peut être antérieure au Μ M 1 et n’est probablement pas postérieure au MR IA.En plus de l’outil de Kalò Choriò, les doubles haches fonctionelles avec des signes gravés connues de nous atteignent le numéro sept (III). Ces exemplaires, six de Crète et un de Chypre, appartiennent tous au type I de Buchholz et ils sont munis d’un trou d’emmanchement circulaire. Par ailleurs, exception faite de deux d’entre eux (II1, nos du cat. 1, 2), pour lesquels nous ne disposons pas d’illustrations, le reste correspond au type A de Deshayes et présente des traces visibles d’usure aux tranchants. Enfin, les exemplaires crétois, en considérant leurs dimensions, ont été fabriqués par des moules différents et probablement sont datés plus ou moins de la même époque.Un signe, parfois identique et parfois àpeu près analogue (sans ligne au sommet) à celui gravé sur l’outil de Kalò Choriò, se rencontre sur divers objets de terre cuite, d’os, de pierre et de métal (IV). Il se rencontre aussi au Hiéroglyphique, comme signe et comme symbole au Linéaire A, une seule fois dans une inscription peinte du Linéaire B, il rappelle certains idéogrammes de la même écriture et il ressemble au signe d’une inscription chypro-minoenne peinte, du XIIle s. av. J.-C.Parmi tous les signes que nous présentons dans notre liste, ainsi que parmi ceux qui se rencontrent dans les écritures minoenne, mycénienne et chypro-minoenne, le signe gravé sur l’outil de Kalò Choriò ressemble le plus au signe 6 de la double hache de Pina- kiano (Kardamoutsa) Lassithiou (III, nüdu cat. 4) età certains idéogrammes du Linéaire A. Mais son homologue le plus exact est celui incisé sur une trouvaille de Knossos (IV, n° du cat. 11), (f i g. 4).En ce qui concerne la signification du signe de notre outil, on doit examiner les diverses hypothèses qui ont été proposées pour interpréter des signes analogues. Par exemple, les signes gravés sur certains vases avant cuisson, sont considérés, tantôt comme une unité de mesure (IV, n° du cat. 3), tantôt comme la désignation du contenu auquel ce vase a été destiné (IV, n° du cat. 4). Dans d’autres cas, sans même qu’il soit précisé s’ils ont été tracés avant ou après cuisson, les signes gravés sur des vases de formes diverses sont identifiés au signe hiéroglyphique 63 de Evans, c’est-à-dire le bu- crâne, et ils sont classés dans une vaste catégorie connue sous le terme conventionnel de «marques de potier» (IV, n° du cat. 5). En outre, leur signification sur les poids n’est pas claire et nous ne disposons pas des preuves qui permettraient de les considérer comme un indice de poids (IV, n° du cat. 12-13). Enfin, les idéogrammes du Linéaire A, sont d’habitude interprétés comme des vases.Comme il s’agit d’une double hache fonctionnelle, et étant donné que la combinaison bucrâne-double hache est très séduisante, un de ces points de vue présente un intérêt particulier pour notre sujet, c’est celui du bucrâne (IV, n° du cat. 5). Mais tous ces graffiti ne peuvent pas, même conventionnellement, être interprétés comme des bu- crânes. Ceux qui rappellent le plus un Δ, ou, si l’on veut, les plus stylisés, sont identiquesà un signe que l’on a interprétéde la manière la plus vraisemblable à notre avis comme désignant le contenu (IV, n° du cat. 4).Ainsi, le problème de la signification du signe gravé sur l’outil de Kalò Choriò, qui concerne d’ailleurs toutes les doubles haches fonctionnelles portant des signes analogues, reste jusqu’à maintenant insoluble.Ce signe aurait donc pu être la marque de l’artisan, de l’atelier, ou enfin, celle de l’acquéreur.Mais, dans ce dernier cas, comme nous avons déjà constaté que ce signe est contemporain de la fabrication de l’outil, cette double hache aurait dû être commandée. Ce pourrait être aussi un signe indiquant l’usage spécifique de cet outil, la composition de l’alliage, ou enfin, le poids.Chaque outil est fabriqué selon certains critères qui dépendent de l’usage auquel il est destiné. En écartant donc la possibilité que la double hache dans le monde Égéen pendant l’âge du Bronze fût jamais utilisée comme une unité de poids avec valeur monétaire, il est très vraisemblable que le signe gravé peut se rapporter à deux de ces critères: soit au volume qui correspond au poids de l’outil, soità la composition du métal. Mais, on peut aussi penser que la signification des signes gravés sur les surfaces principales (outil de Kalò Choriò et III, nos du cat. 1, 2) diffère de celle des signes gravés sur les côtés étroits (III, nos du cat. 3, 4. 5, 6). Dans ce cas, si le manche a été inséré du côté de ces signes, ces derniers pourraient être talismaniques, afin de rendre solide l’emmanchement de l’outil et d’en assurer par conséquent un maniement aisé et surtout sûr.
Subject:
Subject (LC):
Keywords:
μινωική εποχή, εποχή του Χαλκού
Notes:
Περιέχει εικόνες και σχέδια