Αισθητικός και καλλιτεχνικός αντίλογος στην πρόταση ταυτίσεως των τύπων του «Διός της Δρέσδης» και της «Αθηνάς Hope-Farnese» με τα αγάλματα του Διός-Άδου και της Αθηνάς Ιτωνίας στη Βοιωτική Κορώνεια
Part of : Αρχαιογνωσία ; Vol.12, No.1-2, 2003, pages 223-238
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Pages:
223-238
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Sur les types statuaires de «Zeus» de Dresde et d'Athena Hope-farnese
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Μελέτες-Articles
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Dans son livre monumental intitulé Contibution à l’étude de l’oeuvre d’Agoracritos paru à Athènes en 1971, G. Despinis avait exprimé l’opinion que deux types bien connus de la statuaire du Vème siècle av. J.-C., notamment le «Zeus» de Dresde et l’Athena dite Hope-Farnese, auraient été non seulement l’oeuvre de l’eminent sculpteur Agoracritos de Paros, élève favori de Phidias, mais qu’ils auraient aussi représenté les statues de culte de Zeus-Hades et d’Athena Itonia fabriqués par Agoracritos pour le temple de cette dernière, situé près de la cité béotiènne de Koroneia.Malgré l’accueil enthousiaste que son livre reçut en son temps et à bonne raison, des doutes furent émis au sujet de l’attribution de l’un ou l’autre de ces deux types statuaires à Agoracritos, doutes qui me trouvent d’accord. Toutefois le sujet du présent article ne sera pas la question de l’auteur ou des auteurs de ces types statuaires, mais bien plutôt le classement par Despinis de ces deux types dans un groupe graphiquement reconstitué dans son livre, groupe qui suscite mes serieuses objections.Or on remarque que les attibuts de ces dieux, notamment le sceptre de Zeus et la lance d’Athena, tenus du côte intérieur du groupe, créent une sorte de «couloir» entre les dieux, détachant nettement l’un de l’autre. Il est vrai que pendant l’époque archaïque les statues arrangées en groupes n’étaient que juxtaposées, sans vrai rapport avec leurs voisines, alors que par contre elles s’adressaient directement à leurs artistes et à leurs spectateurs dans un espace réel (consequence de la notion de l’unité de l’espace qui fut une conquête grecque du Vie siècle av. J.-C.).Mais un changement fondamental a eu lieu au seuil de l’époque classique à laquelle les types en question appartiennent. Les figures se replient, prennent conscience d’elles mêmes, et, une fois disposées en groupes, prennent alors en considération leurs partenaires, s’associent avec elles et se lient de plus en plus les unes aux autres: un procédé qui a eu aussi lieu à l’architecture par l’application de rapports entre édifices appartenant à des groupes architecturaux. En revanche les figures statuaires se détachent de leurs spectateurs; ces derniers n’y ont qu’un accès indirect, une cloison invisible les séparant d’elles. Ayant sans doute senti la faiblesse de sa proposition Despinis essaya de corriger les postures des types statuaires et mettre sous nos yeux un groupe qui puisse s’approcher autant que possible des premisses de l’art classique. Malgré ses efforts l’assemblage qu’il offre est loin d’être satisfaisant car la cohésion lui fait defaut.Il est d’ailleurs clair que les deux types appartiennent à deux étapes differentes de l’évolution stylistique de l’art grec. Alors que le corps de Zeus démontré de manière magnifique le style plastique des oeuvres des grandes années classiques et que son expression se confine dans la sphère idéale de toutes les oeuvres de cette période, le rythme de l’Athena, son drapé et sa demarche trahit au contraire son intention de plaire au spectateur, aussi bien que de lui offrir sa protection, lui faire en tout cas part de sa présence bienveillante. Par conséquent la date de l’Athena est postérieure à celle de Zeus et dès lors leur groupement est inacceptable. En outre un changement pareil se fait aussi sentir si l’on compare deux statues du Vème siècle issues de la main de Polyclète, notamment le Doryphoros (fait vers 440 av. J.-C.) et le Diadoumenos (fait une vingtaine d’années après). Le style grandiose et monumental du premier, cède la place au style musculaire plus doux du second et aux dispositions des membres qui invitent leur spectateur à se laisser aller à leur mélodie et à leur fascination.
Subject:
Subject (LC):
Keywords:
αρχαία ελληνική γλυπτική