Les îles Ioniennes: la convention de 1800 et le traité de 1815

Part of : Balkan studies : biannual publication of the Institute for Balkan Studies ; Vol.40, No.2, 1999, pages 249-279

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249-279
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L’existence politique des Sept-îles Ioniennes, comme état indépendant etindivisible, a été sanctionnée par la Convention conclue le 21 mars 1800 àConstantinople entre la Russie et la Porte ottomane, mais soumis à titre desuzeraineté à la Sublime Porte, tandis que la Russie s’engagea à garantirl’intégrité de la nouvelle République. Le nouvel état fut reconnu par plusieursgouvernements européens et, par le Traité d’Amiens de 1802, la GrandeBretagne se constituait garante de la Convention de 1800. Mais les événementsde l’Europe ne tardèrent pas à arrêter le nouvel état dans sa carrière.Lors de la Paix de Tilsit en 1807 le Tsar Alexandre, forcé de subir la loi duvainqueur, cédait les Sept-îles qui seraient possédées en pleine propriété etsouveraineté par l’Empereur Napoléon.La Grande Bretagne déclara alors officiellement à la Porte ottomanequ’elle refusait de reconnaître les transactions de Tilsit, car la Convention de1800 n’avait jamais cessé d’être en vigueur et, en vertu du Traité de 1802,elle s’était constituée comme une des protectrices de la République Septinsulaire.Dès la signature du Traité angloturc des Dardanelles, en janvier1809, les Britanniques occupèrent les six îles Ioniennes Unies (à l’exceptionde Corfou), dont ils restaurèrent leur existence politique indépendante sur labase de la Convention de 1800. Le sort des Sept-îles fut définitivement décidé par toutes les Puissances européennes dans le Traité de Paris de 1815, qui en fixe les détails.
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Ιόνια νησιά